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Sylvie - de l'enseignement à la rédaction Web SEO & Copywriter

Sylvie Massey, après une carrière dans l'enseignement des mathématiques, elle décide de se reconvertir dans la rédaction Web SEO & Copywriter. Son objectif aujourd'hui, aider les entreprises des secteurs du coaching, formation et éducation à développer leur visibilité pour avoir plus de clients.

Quel est ton parcours ?

En Terminale, j’ai longtemps hésité entre une voie scientifique et un parcours littéraire. Par facilité, je suis partie en classe prépa scientifique et j’ai fait une école d’ingénieur, l’ENSTA Paris Tech.

Mon diplôme en poche, j’ai fait une année de césure en musique : chant lyrique et musicologie.

Depuis longtemps, je voulais enseigner. J’ai alors passé le CAPES et l’agrégation de maths. Et j’ai été prof de maths pendant plus de 20 ans. Tout en continuant à donner des concerts ! Ensuite, j’ai eu 3 enfants et c’est devenu trop compliqué de chanter.

Côté classe, j’enseignais les maths dans des classes non-scientifiques. Cela m’a toujours passionnée de vulgariser des notions complexes et abstraites et de transmettre le plaisir de résoudre des problèmes.

Pourquoi as-tu voulu te reconvertir ? Quel a été le déclic pour lancer dans une reconversion ?

Le problème de ce métier, c’est qu’on fait toujours la même chose, les mêmes formules… Alors, j’ai changé d’établissements, de filières. Je me suis formée sur de nouvelles pratiques. Mais toujours la sensation de tourner en rond, d’être enfermée dans un microcosme. Mon mari, ancien prof lui aussi, avait changé de métier. Cela me démangeait !

En même temps, la souplesse des horaires de prof nous arrangeait, car mon mari avait un rythme de travail assez lourd. Mais mes enfants grandissaient et n’avaient plus besoin autant de moi.

Je me suis donnée comme date butoir l’entrée de ma dernière au collège.

Comment tu t'y es pris ?

Me voilà donc prête à changer de métier. Prête dans ma tête et avec le soutien de mon mari. Prête à changer, OK.

Mais vers quoi ?

Dans l’Éducation Nationale, les aides pour un bilan de compétences ne ressemblent pas à celles du privé. J’ai vite compris qu’il ne fallait compter que sur moi. Idem pour les aides à la formation, si c’est en dehors du champ de compétence de son métier.

J’ai donc décidé de garder mon budget personnel pour une formation et de me débrouiller pour trouver ma nouvelle voie. J’ai beaucoup lu, beaucoup cherché sur Internet. J’ai fait un bilan en autonomie. C’est-à-dire que finalement, j’ai suivi le concept – j’ai pu en discuter bien après avec quelqu’un qui faisait un vrai bilan de compétences. Mais sans le regard extérieur, les conseils pertinents d’un coach.

Je m’en suis bien sortie, mais j’aurais facilement pu me tromper en fantasmant sur de fausses réalités.

Et au cours de mes enquêtes métier, je suis tombée sur un MOOC (cours gratuit en ligne) sur le Web. Comme Internet m’intriguait, je l’ai suivi. Et à la fin, le prof donnait les qualités d’un développeur. J’ai écarquillé les yeux : c’était exactement la liste de mes propres compétences !

J’ai donc creusé cette piste, de MOOC en MOOC. J’ai interviewé des gens du métier. Et je me suis lancée dans une reconversion : je l’ai préparé avec de nombreux MOOC. J’ai ensuite choisi la formation certifiante la plus proche de ce que je voulais faire.

Parallèlement, j’ai obtenu une mise en disponibilité pour problème de santé. Je n’avais donc plus de classe en charge, mais plus de salaire non plus.

J’ai pulvérisé la durée de la formation, 7 mois au lieu de 12 !

Et ensuite, j’ai ouvert mon entreprise, car je me suis dit que je m’ennuierai vite en entreprise. Et j’ai bien eu raison : je suis une entrepreneuse épanouie !

As-tu rencontré des difficultés ? 

Une reconversion n’est pas une petite promenade de santé…

D’abord, le temps de la réflexion et du bilan de compétences a été un moment d’introspection parfois compliqué. Surtout que j’étais seule. Ensuite, il y a de nombreux choix à faire. Pas évident, car on a peur de se tromper. La formation en ligne m’a fait aussi vivre des grands moments de solitude. Tout en me faisant faire des pas de géant.

Et ensuite, lancer son entreprise quand on n’y connaît rien, c’est à la fois exaltant et stressant ! Et ces montagnes russes émotionnelles continuent tout au long de la vie de l’entreprise.

Sur qui as-tu pu t'appuyer ?

J’ai eu la chance d’avoir le soutien de mon mari. Il ne m’a jamais mis de pression. Il m’a accompagnée dans mes choix.

Et aussi d’avoir son salaire ! C’est beaucoup moins angoissant. Cela dit, je tiens à mon autonomie et je n’envisageais pas de vivre à ses crochets.

As-tu traversé des moments difficiles (doutes, etc.) ? Si oui, comment as-tu pu les surmonter ?

Les doutes me semblent indissociables d’une reconversion. C’est comme ouvrir la porte vers un monde inconnu. On sait ce qu’on quitte, mais pas ce qu’on trouvera. En même temps, je quittais aussi des frustrations, un ennui, une perte de sens.

Comme je suis optimiste et ouverte à la nouveauté, j’ai regardé le verre à moitié plein, plutôt que celui à moitié vide ! Je me suis focalisée sur le chemin déjà parcouru, sur les choses positives de chaque jour.

J’ai aussi côtoyé des gens positifs et évité ceux qui me disaient qu’un prof était incapable de faire autre chose.

Combien de temps as-tu mis pour te reconvertir ?

2 ans et demi, je crois. 1 an pour trouver ce que je voulais faire. Et 1 an et demi pour me former.

Que cherchais-tu dans ce processus de reconversion ?

Je cherchais à remettre du sens dans ce que je faisais, à retrouver goût au travail, à avoir une image positive de moi-même.

As-tu finalement changé de cap au cours de ta reconversion ?

Je n’ai pas changé de cap pendant ma reconversion, mais après, dans ma boite.

Au début, je créais des sites Internet. C’est à la fois très rigoureux et très créatif. Idéal pour nourrir mon cerveau droit et mon cerveau gauche. Très vite, on est venu me chercher pour de la formation, soit pour des entrepreneurs, soit en entreprise, soit en école de commerce. Et bien sûr, j’ai adoré ! La transmission, c’est vraiment un fil rouge de ma vie.

Ensuite, j’ai ajouté le référencement naturel ou SEO. C’est l’art d’apparaître le plus haut possible dans les résultats de recherche de Google sans payer de pub.

Enfin, j’ai recentré mon activité sur ce qui fait ma plus-value : l’accompagnement et la rédaction.

Je suis rédactrice Web SEO et copywriter. Je conçois et j’écris des pages de sites Internet, des articles de blog, des newsletters, des posts… J’optimise des textes pour le SEO. Et j’imagine des stratégies de contenu pour développer la visibilité des entreprises.

Et la boucle est bouclée ! Je retrouve la résonnance de mon choix en Terminale entre une voie scientifique ou littéraire.

Où en es-tu aujourd'hui ?

Mon entreprise, 2CA Web comme Conception de Contenus Authentiques pour le Web, accompagne des indépendants et des TPE à développer leur visibilité avec des contenus uniques et originaux, conçus pour mettre en valeur savoir-faire et valeurs.

Selon les besoins de chacun, je forme, je conseille ou je réalise. Et toujours, je vulgarise pour que chacun puisse faire des choix éclairés.

Ta nouvelle voie professionnelle répond-elle à tes attentes ?

Je m’éclate dans ce que je fais. J’ai retrouvé du sens. Je n’ai plus peur de mes dernières années de carrière. D’ailleurs, la retraite, ce sera le plus tard possible : je suis trop heureuse dans ce que je fais !

Lancer ma boite a été aussi une excellente décision. Je peux la faire évoluer en fonction de mes envies. Je ne me sens plus étriquée, mais au contraire grandie. On m’a aussi beaucoup dit que j’avais rajeunie. Et c’est bien possible, car cela m’a donné une énergie, un enthousiasme, une plénitude !

Qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui veut se reconvertir ?

Le plus important, il me semble, c’est de faire un bilan de compétences pour bien comprendre ce qu’on veut changer, ce qu’on veut garder, ce qu’on veut obtenir, les points essentiels et non-négociables.

Être bien entouré aussi pour tenir sur la longueur. Car forcément, il y aura des moments plus difficiles.

Croire en ces rêves, car c’est un moteur et une boussole. Garder les 2 pieds sur terre aussi pour se donner une vraie chance de changer sa vie.

Enfin, faites-vous à vous-même ce cadeau de réfléchir à votre reconversion : pour retrouver du sens et de l’énergie, et se rapprocher de la plénitude, il n’y a rien de tel !

Où peut-on te retrouver ?

Sur mon site internet : 2caweb

Sur LinkedIn : Sylvie Massey


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